Created with Sketch.

Des herbes folles

Elise Alloin, Herbier entre Fessenheim, 2012-13 © photo: R. Görgen.

Vue générale de l’exposition © photo: R. Görgen.

François Génot, Clos sauvage (série), 2017 © photo: R. Görgen.

François Génot, installation de différentes œuvres, 2020 © photo: R. Görgen.

Vue générale de l’exposition © photo: R. Görgen.

Marie-Paule Bilger, Les Simples (série), 2020 © photo: R. Görgen.

Mathilde Caylou, Là où j’ai attrapé l’air, 2011 © photo: R. Görgen.

Mélody Seiwert, ensemble d’œuvres, 2019-20 © photo: R. Görgen.

Camille Brès, ensemble d’œuvres, 2020 © photo: R. Görgen.

Mariann Blaser, ensemble d’œuvres, 2020 © photo: R.Görgen

Vue générale de l’exposition © photo: R. Görgen.

Emmanuel Henninger, ensemble d’œuvres, 2020 © photo: R.Görgen

Emmanuel Henninger, Open-Pit Mine, 2020 © photo: R. Görgen.

Mathilde Caylou, Mottes (série), photographies numériques © photo: R. Görgen.

Elise Alloin, Centrale nucléaire de Żarnoviec, Pologne (série), 2017 © photo: R. Görgen.

Thomas Blank & Işık Kaya, Second Nature (série) © photo: R. Görgen.

Stefan Auf der Maur, Autocalypse (série) © photo: R. Görgen.

Anne Immelé, Parcelle n°100, Les jardins du Riesthal, série en cours © photo: R. Görgen.

Marie-Paule Bilger, Masque de fleur (série), 2020 © photo: R. Görgen.

Commissariat : Viktoria von der Brüggen

 

Elles passent souvent inaperçues et pourtant, elles sont omniprésentes. D’une vitalité prodigieuse, les plantes sauvages se développent sans intervention humaine dans les habitats les plus divers. Elles se distinguent aussi des plantes cultivées par leur haut degré d’adaptation aux conditions environnementales les plus changeantes. Si dans les prairies les graminées, herbes et fleurs sauvages nous enchantent par la richesse de leurs couleurs et de leurs formes, leurs parfums et leurs mouvements subtils, la grande résilience de ces organismes vivants se manifeste tout particulièrement dans un contexte urbain.

Ces herbes qu’on dit communément « mauvaises » sont en général pleines de ressources. Il s’agit le plus souvent d’êtres collectifs qui vagabondent, se nourrissent, se reproduisent et s’épanouissent, de la façon la plus surprenante qui soit, dans toutes sortes de microcosmes. Pour citer le poète américain Ralph Waldo Emerson : « Qu’est-ce donc qu’une mauvaise herbe, sinon une plante dont on n’a pas encore découvert les vertus ? »(1). Quoi de plus pertinent alors que l’expression « herbes folles » pour désigner ces êtres vivants, car « folles » renvoie d’emblée à des sens aussi variés que « animées de mouvements irréguliers », ou « sauvages », autrement dit, non dominées par l’homme.

Cette exposition au CEAAC présente, dans le cadre de la 21ème édition de la Regionale, un éventail d’approches artistiques fondées sur le potentiel biologique et l’expressivité poétique de cette végétation, qui sont en lien étroit avec des thématiques reflétant les relations complexes de l’homme à son environnement : mise en péril et destruction massive des écosystèmes et de la biodiversité, bouleversement des paysages, mais aussi vision de la nature comme lieu de retraite protecteur et fondement du bien-être physiologique.

(1) « What is a weed? A plant whose virtues have not yet been discovered. », in : Ralph Waldo Emerson, Fortune of the Republic, Cambridge,Riverside, 1879, p. 3

 

Autour de l’exposition :


Dossier de presse