Utilisant des axiomes philosophiques, des événements historiques et des formes désuètes de l’histoire de l’art comme points de départ à ses œuvres, Benoît Maire développe des performances, organise des discussions et use d’objets, de peintures, de dessins et de vidéos pour faire ses expositions. Ses œuvres indexent notamment ses préoccupations sur le temps présent, le récit, la performativité ou la fin de l’histoire. Revendiquant la théorie comme principal médium et l’esthétique comme champ d’action, Benoît Maire interroge la possibilité de formaliser visuellement des propositions théoriques et de ce fait d’insuffler de l’affect dans la théorie. Son œuvre repose finalement sur un processus affectif de création, alimenté chaotiquement par un savoir et des références culturelles.
L’œuvre Holes in Philosophy #1 fait partie d’une série dans laquelle l’artiste manipule, découpe et colle des définitions philosophiques pour servir de supports à des performances. En pratiquant des trous circulaires dans cette encyclopédie de philosophie allemande, Benoît Maire évoque une lecture subjective et transversale de concepts philosophiques.