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Immanences / Parti Perdu

Manuela A. Beck / Sébastien Gouju

Exposition - Espace international

  • Vernissage : 08.02.2013
  • Date de début : 08.02.2013
  • Date de fin : 17.03.2013
  • Manuela Beck a été accueillie en résidence au CEAAC d’octobre à décembre 2012
  • Sébastien Gouju est parti en résidence à Stuttgart durant la même période 

 

Manuela A. Beck

L’artiste Manuela A. Beck, originaire de Friedrichshafen (Sud de l’Allemagne), présente ici trois séries de gravures réalisées durant sa résidence à CEAAC, d’octobre à décembre 2012.

La première série, de petit format, est composée de gravures en noir et blanc, évoquant des réalités quotidiennes principalement inspirées de l’environnement direct de sa vie à Strasbourg.

La deuxième série, de format moyen, fait prendre tout son sens à la pratique de la gravure car l’artiste y explore les multiples possibilités de répétition qu’offre ce médium. Pratiquant à l’origine le dessin et la peinture, c’est pour cette possibilité de multiplication et de reproduction des formes que Manuela A. Beck s’est consacrée à la gravure. Elle mène ainsi son exploration, à la recherche d’un rythme dans la multiplication de la forme ou dans des déclinaisons d’harmonies colorées.

L’artiste s’inscrit dans une lignée traditionnelle de la gravure et maîtrise avec délicatesse et précision le procédé de l’aquatinte tout en lui donnant une dimension moderne par les thèmes choisis.

Jeux de miroirs et superpositions donnent ainsi mouvement à ses gravures, mouvements que l’on retrouve notamment dans sa série de grands formats consacrée à des motifs de rosaces, largement inspirés de ceux de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg.

Ses oeuvres, empreintes de finesse, révèlent une mélancolie certaine. La récurrence de la présence de main, délicates et graciles, suggère la patience et la minutie que nécessite la pratique de la gravure.

 

Sébastien Gouju

En imaginant Parti Perdu, Sébastien Gouju nous plonge dans l’ambiance douce-amère de ces lieux biens connus qui ponctuent les intérieurs bienséants. Il crée dans cet espace intimiste du CEAAC un décor qui nous est étrangement familier. Cheminée, broderies, collections et ornements évoquent immanquablement les appartements bourgeois. C’est ainsi tout un univers culturel, avec ses codes, ses personnages, ses splendeurs et misères, qui est ici convoqué et interrogé. Le Parti Perdu auquel nous invite Sébastien Gouju nous révèle également tous les jeux de masques individuels, cachant à peine l’envers du décor. Les tapisseries qui égaient les murs s’orneront donc de fleurs toxiques, le marbre de la cheminée familiale ne sera que de la pâte à modeler et le cendrier en cristal débordera d’un château de cendres. Ainsi, Parti Perdu joue sur l’ambigüité du message, le spectateur pouvant choisir de ne s’en tenir qu’aux apparences ou d’aller voir en-deçà, sous la surface des objets.