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Dessins / Üres Terek [Espaces vides]

Pour cette exposition, le CEAAC a choisi de mettre l’accent sur son programme d’échanges avec Budapest, où ont été reçues Marta Caradec et Anahita Hekmat, respectivement en 2010 et en 2011.

Anahita Hekmat / Marta Caradec

  • Date de début : 19.01.2012
  • Date de fin : 12.02.2012

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Pour cette exposition, le CEAAC a choisi de mettre l’accent sur son programme d’échanges avec Budapest, où ont été reçues Marta Caradec et Anahita Hekmat, respectivement en 2010 et en 2011.

Les travaux menés par Marta Caradec d’une part et par Anahita Hekmat d’autre part illustrent l’enrichissement sur le plan artistique et humain que représente une telle expérience : ce sont en fin de compte leur vision de cette ville, qu’elles ont chacune explorée pendant un mois, qu’elles nous offrent aujourd’hui dans cette exposition.

Anahita Hekmat

Le titre hongrois qu’il a plu à la vidéaste Anahita Hekmat de donner à son exposition met l’accent sur un aspect spécifique de la ville de Budapest : les espaces vides. Budapest compte en effet de nombreux terrains vagues plus ou moins étendus, entre les immeubles : ce sont autant de traces historiques où rien n’a été « re-construit ». Surprise par ce trait urbain, Anahita Hekmat l’a exploré dans son travail photographique et vidéo, montré aujourd’hui à l’Espace international. Lors de sa résidence artistique à Budapest, Anahita Hekmat a tenu un blog. En savoir plus sur cette résidence…

Marta Caradec

Marta Caradec travaille sur des documents pré-imprimés qui la « gardent de l’angoisse de la page blanche », principalement des cartes, sur lesquelles elle ajoute, superpose des motifs et/ou des informations. « Les cartes sont des documents à portée politique » et son travail revêt un aspect historique très important dans sa démarche actuelle. Par ailleurs, la carte en tant que représentation occidentale du monde permet à l’artiste d’explorer les différentes formes qui modèlent notre perception.

Cette artiste qui, dit-elle « à [sa] petite échelle, de façon absurde et obsessionnelle, remet l’humain au centre du monde […] pour trouver sa place dans ce nouveau monde globalisé » nous a expliqué son projet et ses intentions artistiques dans le cadre de sa résidence qui a marqué un tournant dans son œuvre.

Avant de partir en résidence, elle a travaillé sur un plan cadastral de Strasbourg – qui faisait suite à d’autres travaux à partir de cartes – dont elle n’a conservé que les murs et les rues pour leur nom poétique. C’est avec cette carte qu’a commencé son projet Dictionnaire du Monde, une œuvre participative qui en échange d’une portion de carte, nécessite de la part du spectateur de donner à l’artiste une définition personnelle du monde.

C’est pour ce projet que l’artiste est partie en résidence à Katowice (Pologne) et à Budapest (Hongrie), où elle s’est inspirée de l’histoire régionale des villes. 1926 est la date qui marque son voyage à Katowice et 1956/1957 pour Budapest, des dates clés dans l’histoire de chacun des deux pays, à quoi se sont ajoutées des recherches sur les traditions, les motifs et cultures de chaque villes. Cette expérience a modifié le rapport aux territoires, aux zones géographiques et les relations entre les hommes dans le travail de Marta Caradec qui cherche ainsi la place de l’homme dans le monde.