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Nicolas Pinier

Nicolas Pinier défend une approche poétique du réel : ancrée dans le quotidien, sa pratique repose sur la rencontre, la possibilité de faire un pas de côté, la mise en scène de soi et des autres. Par le moyen de la performance, de la vidéo et de la photographie, il provoque des situations qui permettent à la fiction d’infiltrer le réel.

L’instauration d’un lien (aux autres, au territoire), qu’il soit proche ou lointain, revient comme une motivation forte dans la pratique de l’artiste. Pendant trois semaines, il est devenu voyageur dans sa rue pour périmètre de son aventure : l’œuvre née de cette expérimentation prend la forme d’un récit composite, dessins et textes, articles de presse, extraits audio et vidéo, et trophées vestimentaires, autant d’objets qui retrace ce voyage.

Tous ces projets s’ancrent également dans l’écriture d’un scénario précis, qui éprouve souvent le corps de l’artiste. Dans la série photographique réalisée au cours du chantier du Centre Pompidou-Metz, Nicolas Pinier se met en scène par le travestissement et le grimage.

Il va puiser son iconographie dans quelques chefs d’œuvre de l’histoire de l’art moderne. Ainsi, Le Touriste, d’après le Touriste II de Duane Hansen (1970) pose fièrement sur le parvis du centre en construction. L’image, qui met en cohabitation deux niveaux de réalité, invite à déplacer le regard, et à faire entrer l’art dans la vie.

L’humour, la fantaisie, l’absurdité font partie du vocabulaire de Nicolas Pinier. Son univers emprunte également au conte, qui fait surgir le merveilleux par les ruptures d’échelle, les mises en abîme et les transports magiques. Emporter son jardin en voyage avec une caravane paraît alors plausible : dans l’installation Jardin de voyage, il fait circuler fleurs en balconnière, potager amovible et gazon de secours à la rencontre de nouveaux territoires, rejoignant la grande famille des fervents défenseurs d’un réalisme magique.

 

Exposition(s) en lien :

  Pérégrinations et autres déplacements