> Née en 1972 à Zurich, Franziska Furter vit et travaille à Bâle et Berlin.
Dans un processus de copie, de numérisation, d’agrandissement et de dessin, les dessins en deux dimensions se développent à partir de références issues des mangas, de la science-fiction, d’illustrations et d’Internet. Les représentations proviennent souvent d’images trouvées de l’invisible: celles de mouvements, de sons, de dynamiques ou d’hallucinations.
Passant de structures organiques ou minérales à la représentation cosmique, les dessins tridimensionnels jouent avec une ambiguïté d’apparence agressive et pourtant d’une extrême fragilité. Dénués de toute présence humaine, ses décors en suspens donnent à voir des lieux fictionnels qui captivent le regard.
Les œuvres de Franziska Furter se déploient de très petits objets sur le mur à de vastes installations qui prolifèrent dans l’espace ou encore à de grands dessins à l’encre sur papier, mais il y a toujours une ambiguïté quant à leur sujet: les dimensions changent, le temps s’étend et implose et une étrange lumière artificielle projette des ombres noires.
Réduites en matière et en couleurs, les œuvres évoquent des pensées sur la densité de la matière et échappent à la focalisation de l’œil. Elles fluctuent entre discrétion retenue, et impériosité pénétrante.
Les titres des œuvres sont un autre élément qui joue à contre-courant du visible et oriente souvent leur perception dans une autre direction, ouvrant de nouveaux champs d’associations.