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Bénédicte Lacorre

Bénédicte Lacorre, vue d'atelier, résidence à Stuttgart, 2020

Née en 1992 en banlieue parisienne, Bénédicte Lacorre est une artiste pluridisciplinaire et céramiste. Elle vit et travaille à Marseille. Elle est lauréate du programme de résidences à Stuttgart 2020.

 

« Ma pratique de la photographie s’est toujours caractérisée par une certaine forme d’accumulation, qu’il s’agisse d’images glanées sur internet et dans les livres, ou bien de mes propres prises de vue.
À la manière d’un journal (intime) visuel,  je « documente » en quelque sorte mon quotidien par des images, à l’aide d’un appareil argentique ou bien de mon téléphone portable. Ces images viennent s’ajouter à une collection qui semble sans fin.
Mes séries d’images naissent souvent de petites obsessions, de la traque de certains d’éléments formels et/ou symboliques, comme une façon de m’approprier le réel de façon purement subjective, pour y déceler la charge poétique, la plasticité des choses qui m’entourent. Mettre en lien ces images, ces fragments disparates, pour créer une forme de narration visuelle, parfois abstraite, évocatrice. »
À propos de sa résidence à Stuttgart
« Les prises de vue que j’ai réalisé à Stuttgart constituent un corpus d’images que je manipule pour créer un poème visuel. Composer avec la lumière, guetter ses reflets discrets, les surfaces qui la reçoive, les creux, la peau, le marbre, les fleurs. Les choses qui apparaissent et disparaissent, en nous laissant peu de temps pour les saisir. Un rapport sensuel à la lumière…
Ayant aujourd’hui une double activité, à la fois artiste et céramiste, j’ai eu la joie de pouvoir me concentrer durant cette résidence sur mon travail de photographie et d’édition.
Je me suis penchée à la fois sur des prises de vue réalisées sur place cet automne/hiver, et sur des travaux photographiques plus anciens, que ce soit par la réalisation d’impressions, d’essais d’accrochages, de mises en page pour de futures publications…
J’ai pu travailler ici en chambre noire et effectuer des tirages argentiques, pratique que je n’avais pas pu poursuive après ma  sortie d’école. Stuttgart compte de nombreux lieux très accessibles pour les artistes, adaptés à des pratiques très diverses.
J’ai eu la chance de pouvoir voyager et effectuer cette résidence malgré la situation sanitaire particulièrement compliquée et anxiogène.  Pouvoir me consacrer pleinement à ma pratique artistique durant ces 3 mois, surtout en ce moment, m’a aidée à retrouver l’envie de travailler sur des projets que j’avais plus ou moins abandonnés faute de temps, d’argent, d’atelier… et la situation actuelle m’a confirmé l’importance de ne pas évoluer seul.e dans notre pratique d’artiste.
Je travaille actuellement avec un artiste basé à Strasbourg à l’élaboration d’une plateforme d’exposition en ligne destinée aux jeunes artistes et chercheur.euse.s. Si durant cette crise sanitaire les lieux culturels sont fermés car jugés non-essentiels, il nous paraît d’autant plus vital de créer nos propres environnements pour montrer notre travail et nous soutenir mutuellement, d’élaborer des espaces bienveillants à travers lesquels nous pourrons diffuser notre travail et celui des autres. »
Propos de l’artiste, novembre 2020

 

Site web de Bénédicte Lacorre

Exposition(s) en lien :

  Tes yeux tristes dans mes cheveux, le soir.  

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