
Diplômée de l’École européenne supérieure de l’image Angoulême-Poitiers (2019), Maëlle Magnin-Feysot (née en Franche-Comté en 1996) vit et travaille à Strasbourg.
Si la peinture s’est rapidement placée au cœur de sa pratique — peintures qu’elle qualifie le plus souvent de natures mortes contemporaines ou d’espaces imaginaires latents — Maëlle s’emploie à faire dialoguer dans le même espace divers médiums comme la sculpture ou le textile tout en développant un travail d’auto-édition mêlant expériences personnelles et revendications féministes.
Le travail de Maëlle Magnin-Feysot a été présenté lors d’expositions collectives à Apollonia à Strasbourg (2020), au Frac Poitou-Charentes à Angoulême (2018) et plus récemment lors d’une exposition personnelle au Nootoos à Strasbourg (2023) et dans plusieurs festivals de micro-édition comme le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême (2023), Impressions Mutantes à Nantes (2022) ou encore le Pot au vin festival à la cité fertile à Pantin (2023).
« Elles disent qu’elles savent qu’ensemble elles signifient », citation de Monique Wittig, est le point de départ du projet de Maëlle Magnin-Feysot pour sa résidence de recherche et création à MeetFactory en collaboration avec l’Institut français de Prague. Pendant trois mois, la lauréate partira sur les traces de « guérillères » tchèques et proposera de réinterpréter les mythes et légendes locales en redonnant les premiers rôles à des figures féminines fortes, de la fiction ou de l’histoire. À l’intérieur d’une installation-banquet grandiose mêlant différents médiums, Maëlle Magnin-Feysot s’attachera à visibiliser les noms et amplifier les voix de ces figures oubliées.
* Monique Wittig, Les Guérillères (1969), Les Éditions de Minuit, Paris, 2022.
Visuel : © Maëlle Magnin-Feysot