Dernier volet du cycle d’expositions Think global, act local imaginé par COAL pour le CEAAC, Ultralocal revisite et renverse la notion d’utopie par un ensemble d’expériences qu’ont menées les artistes de l’exposition dans des contextes ultralocaux et spécifiques.
Du point de vue de l’écologie et du développement durable, l’organisation, les matériaux et les créations qui seront les plus performants diffèrent dans chaque contexte environnemental, culturel et technique. L’idée doit, à chaque fois, être réadaptée dans une forme de créolité et de recréation qui la fait varier et s’adapter à chaque lieu d’implantation. L’idée globale se décline ainsi en application locale, elle se fait glocale.
Au sein de Ultralocal, les artistes revisitent la notion même d’utopie. Celle-ci ne peut plus, à notre époque, être un ailleurs. Elle n’est plus reproductible par copier-coller. Elle doit être inventée ici et maintenant. Pour aujourd’hui comme pour demain. En somme, les artistes dont les propositions visent à mettre en œuvre un développement durable sont des situationnistes jusqu’au-boutistes à l’opposé de l’utopie, qui, étymologiquement, se définit comme un idéal absolu, dénué de lieu. Ici, c’est au contraire la localisation et le contexte immédiat, qui deviennent les matériaux mêmes de la création qui tend, par sa singularité, à atteindre l’universalité.
Exposition généreuse, aux frontières des disciplines et des codes, des symboles de la création artistique contemporaine, Ultralocal s’introduit dans les failles de nos sociétés pour pirater, avec poésie et humour, la réalité.