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Filmatruc à verres n°4, Orage / epilambanein

Silvi Simon / Mathieu Boisadan

Exposition - Centre d'art

  • Vernissage : 15.06.2012
  • Date de début : 16.06.2012
  • Date de fin : 29.07.2012

Exposition prolongée jusqu’au 29 juillet

  • Silvi Simon a bénéficié du soutien du CEAAC et de la Région Alsace pour son projet mené au Canada en 2011 et concrétisé par une exposition à la Art Gallery of Windsor, dans le cadre du Festival Média City Film.
  • Mathieu Boisadan est parti en résidence à Berlin en 2011 dans le cadre du partenariat entre la Région Alsace, le Service Culturel du Canton de Fribourg (Suisse) et la Ville de Strasbourg.

Silvi Simon

L’artiste cinéaste présentera son oeuvre Filmatruc à verres n°4, Orage

« Cette pièce est la 4ème construction en verre pour la projection cinématographique. Chaque Filmatruc à verre est construit pour ses propriétés différentes de réfraction et réflexion de l’image projetée.
Cette toute dernière construction est particulièrement fragile, les verres sont collés sur leur tranche les uns après les autres en forme souvent ouverte. Elle est suspendue dans la continuité de l’objectif et matérialise le cône lumineux qui en sort comme une stalactite de glace en matérialisant la lumière pour la réfléchir sur tous les murs de la pièce. Elle est complètement rigide et l’unique mouvement ne pourra être provoqué que par les images.

Chaque Filmatruc à verre est numéroté selon leur ordre de fabrication et porte un nom en rapport au film qui est projeté, mais cette relation n’est pas figée ; les films peuvent changer. »

 

Mathieu Boisadan

« ἐπιλαμβάνειν » / epilambanein*
*prendre par surprise

« Le 16 octobre 2011 à Berlin Mitte, lors de ma résidence berlinoise, mon corps s’est effondré. Sans le désirer, sans le vouloir, sans le décider… je me suis rompu au sol. Cette crise incontrôlable a réduit à néant ma conscience, ma volonté, ma fierté. Mon intimité offerte aux yeux de tous, un corps me prenant «par surprise». Ce jour là, j’ai pensé mon corps sous l’angle de ses limites et de ses nécessités, et réalisé du même coup que ma raison ne désirait pas s’y soumettre.
La chute des choses a cette immense qualité d’assécher le superflu et de lire un horizon dénué de chimères. Une radicalité essentielle qui forge une nouvelle pensée. Peu de rupture ne fût plus constructive et plus déstabilisante pour ma logique intime. Comment rendre compte d’une telle brutalité artistiquement? Par la présentation d’une oeuvre In Situ qui répondra aux glissements vécus lors de ces trois mois berlinois et par la présentation d’un cabinet de curiosités mêlant mes travaux (peintures, photographies, vidéos, vieilles photos, vieilles peintures…) réalisés ou glanés sur place. J’établirai le ton des déplacements, des sensations, des
nécessités vécus lors de ma résidence. »