Née en 1972, elle vit et travaille entre Strasbourg et Paris. Diplômée de la Haute École des Arts du Rhin en 1998, ses oeuvres ont fait l’objet de publications et ont été présentées au sein d’expositions et de festivals en Europe et en Corée du Sud.
L’artiste a été accueillie en résidence à Séoul en 2010.
« Mon travail, en règle générale, interroge un contexte social, économique ou politique d’un pays via un prisme occidental sous forme d’ Image . Pic Nic et Street café sont des mises en scène effectuées à Songdo en 2010, une ville bâtie ex-nihilo à partir de 610ha gagnées sur la mer à Incheon, le plus grand chantier de développement immobilier privé. Elle représente la ville « verte » du futur : hyperconnectée, tours pharaoniques, appartements domotisés, tout y sera high tech.
La jeunesse représentée sur ces images sera l’actrice principale de cette cité, qui en 2010 ressemblait plus à une ville fantôme, où tout reste à construire. Les images décrivent des scènes de vie quotidienne : un pique nique, un poyangmacha (tente restaurant) alimentant une tradition chère aux Coréens : la « street food » qui est une vraie institution. Songdo ville futuriste, artificielle, qui en 2016 devrait achever sa construction, se voit sur ces images accueillir des scènes de vie traditionnelles sur un fond d’idéal. Cette coexistence des us et coutumes et des nouvelles technologies (la ville utopique) semble être un des caractères représentatifs de la société coréenne.
L’apprentie sorcière est une performance poétique relevant de l’absurde : balayer la pluie. Les averses, la mousson sont des phénomènes naturels qui déferlent sur la Corée chaque année. À l’image de la société coréenne qui se dessine, fataliste, mais aussi assidue à la tâche, résistante, combattive et entreprenante, l’idée d’essuyer la pluie demeure un geste éternel, perpétuel, continu. »