Né en 1948, vit et travaille à Bâle.
(…) « Je veux faire et exprimer ce qui doit être exprimé et non pas ce que qu’il me plairait d’exprimer. Je m’efforce d’atteindre un au-delà du domaine de l’expression purement personnelle, pour mettre en œuvre les ondes et les rythmes que tous les êtres portent en eux. » Ce souci de non-subjectivité est remarquable, comme l’est aussi cette exigence de la « réalité », cette réalité que portent tous les hommes au plus profond d’eux, quelque chose de permanent, dépassant les fluctuations des humeurs et des sentiments. Un réalisme se situant aux antipodes de la notion de «décoratif».
Il s’agit en effet de se situer «au delà du niveau de l’expression purement personnelle». Là où se joue en permanence le double phénomène du lien qui rattache et de l’expansion qui libère. Un phénomène que l’on rencontre bien entendu dans beaucoup d’œuvres d’art depuis l’antiquité et jusqu’à nos jours, puisqu’il s’agit de formes originelles, riches d’une substance universelle.
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Extraits de Regards sur les dessins-lignes de Matias Huart et sur six gravures de Dürer,
par Dieter Koepplin