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Cynthia Montier

Cynthia Montier (née en 1994) vit et travaille entre Strasbourg et Rome. Diplômée en 2019 de l’Université de Strasbourg et de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) ainsi que du CFPI (Centre de Formation pour Plasticien·nes Intervenant·es) de la HEAR en 2020, elle est lauréate, en 2023, du programme d’échange entre le CEAAC et la plateforme curatoriale IUNO à Rome. 

Le travail de Cynthia Montier explore les liens entre croyance et justice populaire, rituel et lutte sociale. Ses projets reflètent une relation profonde avec l’espace public et un attachement fort aux notions d’agency (capacité d’agir), d’enchantement, de présence, de corps collectifs, d’affects et de spiritualité. Fortement influencée par les histoires, les émotions, les gestes ou les objets issus de ses recherches et de ses rencontres, elle développe une approche à l’intersection de l’anthropologie sociale et des pratiques artistiques socialement engagées, entre intervention et rituel, communauté et pratiques performatives.

Son travail se déploie comme une généalogie de formes et de dispositifs « chargés » (divinatoires, immatériels, participatifs, transformateurs), impliquant chaque fois une disposition et une activation appropriées (des entretiens aux ateliers, de la photographie à l’écriture, des collections d’objets aux bibliothèques affectives, des objets parlants aux archives votives, de la vidéo à la performance, des installations aux publications, des rituels aux manifestations), comme autant de manières d’agir sur le réel. Soutenues par des outils méthodologiques issus des champs, des registres et des histoires que l’artiste mobilise (éducation populaire, pédagogies communautaires, pratiques spirituelles, techniques activistes, savoirs féministes…), ses œuvres renvoient à des espaces narratifs, relationnels et de connexion à travers lesquels peut émerger une forme de matérialisme magique.

Depuis 2019, elle forme un duo avec Ophélie Naessens, explorant les notions de socialités minérales et de pédagogies rituelles à travers des formes dialogiques, des enquêtes et des performances naviguant entre pédagogie, activisme et rituels de la pierre. Depuis 2021, elle co-dirige avec Sophie Prinssen le projet Esoteric Activisms – Magic · Performance · Resistance : un « coven de recherche », réunissant un groupe de travail rituel et activiste, donnant lieu à des moments de recherche et de performance dans l’espace public.

Son travail a été présenté en France au CAC La Ferme du Buisson, à l’IAC Villeurbanne, au 49 Nord 6 Est Frac Lorraine, au Magasin des Horizons, au Creux de l’Enfer, ainsi qu’à l’international à l’AQB (Budapest), au Centre of Gravity (Bristol), à la Royal Holloway School of Art (Londres), au Musée Ethnographique National de Roumanie ASTRA Museul (Sibiu), à Utopiana (Genève) et au centre de recherche artistique contemporain IUNO (Rome).

Exposition(s) en lien :

  Per Grazia e Rivolta