Jeune artiste photographe, Julie Fischer défini la marche comme « l’irréductible condition d’apparition de son travail». Pratiquant une photographie «légère et vagabonde», l’artiste formée – entre autres – à l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles, «cherche les formes dans lesquelles s’accomplit le passage mystèrieux du visible au caché, du solide au gazeux, du tangible à l’indicible».
Il s’agit également pour elle « d’accomplir, par la marche, le tissage des chemins qui sous-tendra les images».
La série présentée dans l’exposition, intitulée «les passeurs», en référence à ce que représentent pour Julie Fischer les animaux, « qui glissent en silence et sans cesse d’une trame à l’autre, et établissent un tressage infini entre tout ce qui est».
Sous le ciel d’hiver finlandais, opaque et dense comme une immense boîte à lumière, je suivais les traces de quelques êtres persistant miraculeusement. Dans leurs empreintes, la vie s’estompait doucement sans disparaître toutefois. J’aurais voulu tendre la main pour retenir une apparition, effleurer un corps ou une portion de sol encore chaude… Je photographiais les reliquats de ce qui demeurait insaisissable, les formes dans lesquelles semblait s’accomplir le passage mystérieux du visible au caché, du solide au gazeux, du tangible au mental.
Julie Fischer
Pour l’exposition Wanderung – Promenade, Julie Fischer présentera sa série « Les Passeurs » au CEAAC