Cynthia Montier (née en 1994) vit et travaille à Strasbourg. Elle sort diplômée en 2019 de l’Université de Strasbourg et de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) avec une double maîtrise de recherche-création en art. En 2020, l’artiste intègre la formation des plasticiens intervenants (CFPI) à la Haute école des arts du Rhin (HEAR) de Strasbourg. Elle se forme ensuite en droit des étrangers et en droits culturels.
Depuis 2019, elle forme avec Ophélie Naessens un duo qui explore la notion d’ésotérico-géographie et de pédagogies rituelles. En 2021, elle développe avec Sophie Prinssen le projet « Activismes Ésotériques – Magie · Performance · Résistance ».
Son travail a été notamment présenté à la Ferme du Buisson, à l’Institut d’Art Contemporain, au 49° Nord 6° Est Frac Lorraine, au Magasin – Centre national d’art contemporain (CNAC), au Musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg mais aussi à l’étranger (Budapest, Dresde, Bristol, Berlin et Moscou). Ses œuvres et protocoles font partie des collections du Magasin – CNAC, du Frac PACA, de l’Artothèque de Strasbourg, et de l’IAC Villeurbanne. En 2021, elle bénéficie du soutien de la DRAC Grand-Est avec Abdul-Hadi Yasuev pour la réalisation de leur œuvre karma.
Depuis les champs de l’anthropologie sociale et dans une approche participative, Cynthia Montier développe une démarche artistique entre co-création et intervention, pratiques rituelles, communautaires et performatives.
Elle s’intéresse aux mémoires collectives, aux modes d’expressions intentionnels et aux appropriations symboliques, qui relèvent d’un engagement social ou d’une forme de dévotion, le plus souvent en faveur d’une justice. De fait, Cynthia Montier accorde une importance aux notions d’appartenance, d’amitié, de croyance, d’attachement, de lien et de lutte.
Fortement influencée par les récits, les pratiques, les affects ou les objets qui émanent de ses rencontres, l’artiste génère des espaces relationnels en utilisant diverses méthodologies issues des champs de l’éducation populaire, des pédagogies critiques, communautaires ou des savoirs féministes.
En écho à des formes existantes issues d’un champ historique ou des mouvements sociaux, l’artiste propose une diversité de formats et de dispositifs participatifs investissant une activation spécifique (de l’entretien au workshop, de l’enquête à la performance, du rituel à la manifestation, de l’archive votive à l’objet parlant), comme autant de supports à l’intuition.