Claudie Hunzinger
1940, naissance en Alsace. Etudes classiques à Colmar. 1953, réalise ses premiers livres de poèmes qu’elle illustre de peintures et relie. En envoie un à Paul Fort (alors Prince des poètes) qui lui répond par un long télégramme, signé : votre ami. 1955, prix de poésie de l’Académie d’Alsace. 1960/63, études supérieures au Lycée Claude-Bernard, Paris, pour le professorat de dessin.
Les années de défricheurs et de pionniers du paysage
En 1964, Claudie rejoint Francis Hunzinger qui, après des études à la Bergerie nationale de Rambouillet, s’est installé dans une ferme des Vosges pour élever des brebis. Ils y vivent ensemble un rêve d’enfance (ils se connaissent depuis l’âge de 5 ans). Claudie, qui enseigne au Lycée Bartholdi à Colmar depuis 1964, donne sa démission à l’Education nationale en 1972. Vie de pionniers en montagne, près de tout. Ils ont deux enfants. Laines, couleurs, tapisseries, expositions, succès. Leur ânesse s’appelle Utopie.
En 1973 Claudie publie un récit, Bambois, la vie verte, dans la collection Stock 2, réédité en 1979 par André Bay, Bambois, dans la collection Stock nature.
Les années des Bibliothèques en cendre
Au début des années 80, elle s’oriente vers un itinéraire d’artiste plasticienne plus exigeant. Elle explore le concept du livre. Livres d’artistes, BPI du Centre Pompidou. Elle commence la série des Bibliothèques en cendre, Hôtel Rothchild, Biennale de Lausanne, musée Bellerive à Zurich, Barbican Center à Londres. Cette série des Bibliothèques en cendre est une réflexion noire sur l’Humanisme. « Pourtant ils illustrent en même temps que la violence faite aux livres, le souci de leur conservation, puisqu’ils témoignent autant de la destruction par le feu que du respect des fragments épargnés », écrit Anne Moeglin-Delcroix. En 1989, Claudie Hunzinger publie Les enfants Grimm chez Bernard Barrault. Obtient une bourse d’écriture du CNL en 1990. Rencontre George Steiner. Réalise à sa demande la couverture d’un de ses livres, Dix raisons (possibles) à la tristesse de pensée, en 2005.
Les années de déchiffreuse des écritures de la nature
Avec les années 2000, naît la série des pages d’herbe aux écritures géantes. Elles sont une réflexion sur une linguistique de la nature. 2003, FRAC/Alsace, musée de Belfort. En 2006, avec l’installation de 4 pages d’herbes monumentales dans le hall d’une médiathèque à Strasbourg, Claudie Hunzinger fait entrer l’écriture des herbes dans une bibliothèque. Publie un catalogue d’artiste, V’herbe, en 2004.
En fait, Claudie Hunzinger n’a jamais cessé d’écrire, tantôt dans la langue des herbes, tantôt dans la langue des humains. Artiste et écrivain, elle place le livre et l’écriture au centre de son travail.
2010, Publication de Elles vivaient d’espoir, en hommage à sa mère qui l’a imprégnée de son amour pour la littérature. L’exergue est une phrase de Jules Renard : « J’ai été élevé par par une bibliothèque. »
2012, Publication de La Survivance.
Biographie extraite de son site internet