L’équipe du projet Feed in Africa se compose d’une designer industriel (Katharina Unger – LIVIN Studio), un concept designer (Bianca Anderson), deux professionnels de l’économie (Marlon Odhiambo), un ingénieur (Abhishek Raut) et un membre de la communauté Maasaï (Judith Sansom). Le projet Feed in Africa a été initié par le réseau IDIN (MIT)
Feed in Africa est un projet de co-design, organisé par le MIT et soutenu par l’USAID (l’Agence des États-Unis pour le Développement International), imaginé lors du Sommet de Design International pour le Développement, suite à une collaboration avec la communauté Maasaï d’Orkolili en Tanzanie, au pied du Kilimandjaro. Son objectif est d’introduire une gamme d’outils agricoles autoproduits pour augmenter le rendement de la production laitière et permettre ainsi aux communautés d’en vivre, à hauteur de leurs compétences et de leurs moyens.
L’urbanisation, la désertification et la privatisation des terres, obligent peu à peu les Massaï à abandonner leur
mode de vie nomade traditionnel basé sur le pâturage des bêtes, pour adopter des pratiques agricoles. La nutrition du bétail devient alors une question stratégique. Dans la communauté d’Orkolili, les familles possèdent en moyenne 5 vaches et jusqu’à 30 chèvres. Les troupeaux se composent d’espèces indigènes qui produisent très peu de lait (environ 0,5 litres par jour), mais peuvent supporter les longs mois de migration au cours de la saison sèche et d’une autre espèce, dite « exotique », qui produit beaucoup plus de lait, mais a besoin de conditions stables et d’outils de nutrition de haute qualité.
Dans une démarche de co-conception, l’équipe du projet a développé une lieuse mécanique pour le foin ainsi qu’une roue pour le séchage, conçues à partir de matériaux locaux aisément accessibles. Testé et amendé avec les différents groupes de la communauté et du village voisin, le prototype de lieuse, qui améliore le stockage et recouvre d’importants potentiels mercantiles, a été retenu et est aujourd’hui en cours de développement.