Jonathan Naas
Superstition Supervision
Superstition Supervision complète les recherches menées par Jonathan Naas au terme d’une résidence croisée de deux mois à Alma au Québec, au centre d’art Langage Plus avec l’exposition Invincible Invisible.
Ainsi, à la façon d’un isochronisme, ces deux expositions se font écho l’une à l’autre ; la première traitant des phénomènes de croyances populaires invisibles, alors que la seconde évoque le perceptible via les coïncidences ou les présages. Dans Superstition Supervision l’artiste met en lumière nos comportements irrationnels, lesquels nous positionnent face à la sacralisation de notre quotidien, questionnant la notion du visible et de son organisation — parfois mystérieuse — régie par les signes et la divination.
Fanny Latreille
Pierres de mauvaises langues
Fanny Latreille s’intéresse aux formes de communs.
Le commun qu’elle cherche ici est celui de notre rapport aux langues et dialectes qui bougent, qui changent, qui s’estompent, et dont la richesse émane de ces changements, tant que nous puissions nous souvenir de ce qui existait avant, et que nous puissions le faire revivre par une pratique de la mémoire. Car tout comme l’Alsace, le Québec à normalisé sa langue et nous avons perdu une quantité de vocabulaire qui, heureusement, stimulent nos mémoires lorsque rencontrés.
En déclinant sous plusieurs formes un sujet, elle matérialise une agrégation mentale par laquelle elle tente de définir quel est le sens culturel de l’image. Photographiques, sculpturales ou installatives, les manifestations de son travail s’imposent à même les surfaces du lieu de leur exposition.