[Annoncer la couleur] – |Farbe bekennen| – {to declare trumps}
Patrick Meyer et Dimossios Ergasia élaborent une approche globale de l’espace urbain à travers diverses pratiques : l’image, le texte, la lecture, la collection, l’édition et l’intervention urbaine qu’ils rassemblent sous le terme générique de URBS. Autour d’une expression : avoir un air dans la tête – faire le premier pas – se faire un sang d’encre – sourire aux anges – courir à perdre haleine – boire les paroles – avoir un coup de cœur – annoncer la couleur – savoir dire non – voir de ses propres yeux – écrire en toutes lettres, il propose une exposition, la dissémination d’images dans la ville, l’édition d’étiquettes et d’un catalogue collector, des lectures performances en collaboration avec des musiciens, des danseurs.
Il a travaillé dans des cadres et avec des partenaires divers en France et à l’étranger [musées, centres d’art contemporain (FRAC, CRAC…), instituts culturels Français à l’étranger, librairies, médiathèques, galeries, privés].
À Francfort, mais déjà en France et au Vietnam, il a travaillé autour de l’expression [annoncer la couleur]. Il a déplacé des rectangles colorés à travers la ville, et photographié ces mises en abîme sous la forme de paysages urbains, de portraits, de scènes de rues. Ces images feront l’objet de l’exposition. Il a également sollicité ses hétéronymes pour écrire des textes qui ont été présentés à Francfort et seront lus à Strasbourg lors de lectures performances. Le catalogue recueil collector édité par le CEAAC avec le soutien de la Région Alsace à cette occasion permet de manière ludique de collectionner les images et de lire les textes.
[Annoncer la couleur] constitue la trame éphémère et subtile d’un rectangle coloré et d’une écriture fragile dans la ville.
Malik Sissé Diakhaté
01 – 11 – 2012
Tra na Rossan
Irlande
(Note d’intention de Patrick Meyer)
Step by Step
À Strasbourg, l’espace public a été le terrain d’expérimentation de Levent Kunt. Il y a créé un espace de curiosité et a souhaité susciter auprès du flux de passants drainé chaque jour dans le Centre-ville, un «automatisme d’imitation».
Pour cela, il a placé cinq grand panneaux de forme triangulaire, représentant sur chacune des face la schématisation de pas de danse très largement inspirée des «Dance diagrams» d’Andy Warhol.
En plaçant ainsi un élément de rupture sur le trajet quotidien de nombreux citadins, il a souhaité provoquer chez les passants une implication spontanée.
C’est à la Place Kléber et le lendemain Place de l’Etal que l’opération s’est déroulée, sous le soleil d’une belle journée d’été. Lieux de flux permanent et artères commerçantes très fréquentées, ces deux emplacements stratégiques ont permis à l’artiste de filmer de nombreux participants qui ont ésquissé timidement ou avec plus d’assurance les quelques pas de danse représentés.
Ce sont principalement la joie et la spontanéité de ces passants intrigués par l’expérience qui sont le fait marquant de cette installation et de la séquence vidéo qui en découle.