Il y a le kiosque, une installation créée autour du «Retable d’Issenheim» peint par Grünewald, les dessins tracés sur l’asphalte, jalons d’un voyage pédestre à destination de Colmar où pavés dans la mare parisienne, il y a aussi les photographies lumineuses pour un parking souterrain, les Nachststücke (”nocturnes”) et les Eisenzeichnungen (”ferrodessins”).
Les dessins formellement organiques de l’artiste Peter Riek parlent de la dégradation et de l’éphémère. Ils sont inscrits dans le lieu et l’espace, illustration tout en violence et en finesse, à la fois familière et étrangère. En route est le document d’une rencontre par delà les questions et les frontières nationales, dans un univers supérieur, existentiel, poétique.
« Les créations de Peter Riek entourent, cernent, compriment et intitulent les têtes, elles les enveloppent aussi (…) tout comme l’artiste indépendant contemporain inscrit ses travaux dans le système complexe de l’art, non seulement comme œuvres individuelles mais comme parties du système, un artiste du passé devient contemporain dès lors que son œuvre peut être mise en relation avec le présent, étudiée par les historiens et analysée avec méthode. »
Christoph Bauer, extrait de En Route.