Claire Fontaine est un collectif basé à Paris et fondé en 2004, qui se présente comme un « artiste ready-made », créant des sculptures, des peintures, de textes, des vidéos, des installations.
Claire Fontaine s’approprie des symboles de la culture occidentale, jusqu’à son nom même, celui d’une célèbre marque de papeterie française. Qu’il s’agisse de signes de la culture populaire ou artistique – principalement le travail effectué dans les années 1960-1970 par les artistes minimalistes, conceptuels et situationnistes – Claire Fontaine les réemploie pour critiquer, dénoncer, questionner le monde et le monde de l’art en particulier, liant ainsi art et politique et cherchant à interpeller le public. Souvent activiste et provocateur, le travail de Claire Fontaine est également poétique, ironique et subtil, dans sa dénonciation de ce monde qui marche sur la tête.
«The Weeping wall inside us all», réalisé par Claire Fontaine avec l’artiste suédois Karl Holmqvist, reprend une phrase de ce dernier, retranscrite à l’aide de néons industriels qui seront exposés sur la façade du CEAAC, à la vue du public, mais aussi des passants et des profanes de l’art contemporain. Le terme de profane n’est pas anodin ici, puisque, comme nous le savons The weeping wall, qui signifie littéralement le « mur des lamentations », connu aussi sous le nom de « mur occidental » fait référence au mur du Temple de Jérusalem-Est, qui est l’objet de discordes au sein même du conflit israélo-palestinien.