Le CEAAC a développé un réseau de partenaires internationaux qui conduit chaque année à l’accueil et à l’envoi d’artistes en résidence. Il dispose également d’un espace d’exposition dédié à la présentation du travail des artistes qui participent à ces programmes d’échanges.
Cette double exposition présente les deux artistes ayant bénéficié de l’échange artistique avec la ville de Francfort durant l’année 2014.
Dire (in progress)
Jeanne Berger a bénéficié du programme de résidence à Francfort en 2014. Lors de cette résidence, elle a mené une recherche sur le quotidien en l’analysant dans une acception ternaire, s’éloignant de l’habituelle analyse binaire des choses. Elle a souhaité par là inscrire ce temps journalier dans le rythme du vivant.
Le temps de la vie *
Dans ses œuvres, performances et vidéos essentiellement, Jeanne Berger explore le langage. Elle convoque le langage des mots, en lisant, murmurant, débitant, des poésies, des contes et chansons populaires, des chiffres, en chantonnant, écrivant, des calembours, des histoires qu’elle invente ou qu’elle reprend, en français, en anglais, en franglais. Sa voix change, se transforme, selon les langues parlées. Mais toujours, c’est l’expérience humaine, le passage du temps, la vie, et ce qu’elle a d’extravagant, de douloureux souvent, qui reviennent, dans des espaces atypiques – forêts, usines désaffectées, coins de ville, cour de récréation, etc. Ainsi, dans Oneself Talk, une voix s’exprime et communique ses envies, ses besoins, ses craintes concernant le temps, la vie, son rapport à soi et aux autres. Une caméra filme, au rythme d’une voiture en mouvement et au travers de sa fenêtre, un paysage qui défile. Sans repère ou presque, le spectateur et le narrateur voyagent dans un espace flou, vers un avenir trouble et incertain où tout peut basculer, à chaque instant. (…)
(extrait d’un texte de Claire Kueny, visible en entier sur le site internet de Jeanne Berger)
Occasional selfies
Charlotte Simon a été accueillie en résidence au CEAAC de septembre à novembre 2014.
« La chair sexy, la chair se déguisant pour la scène, la chair verte, la chair séparée, la chair amateure, l’auto-optimisation de la chair, la chair faisant de grands gestes, la chair égarée, la jeune chair, la chair sauvage, la chair post-moderne, la chair sur un socle.
Sous forme de vidéos, sculptures et performances musicales, Charlotte Simon construit des réalités et des situations artificielles réunies en collectifs fictifs.
Pendant son séjour à Strasbourg, elle a réalisé une vidéo expérimentale intitulée « La vie monumentale », traitant du désir, du confort du corps humain et du Freiheitspathos issu du post-modernisme. Elle a également produit des sculptures en viande interrogeant les phénomènes esthétiques, entre haute et basse culture, entre raison d’être et forme ».
PERFORMANCES :
« La viande sauvage », performance de Charlotte Simon / 15.01 à 18h30
« BLANC », performance de Jeanne Berger / 06.02 à 20h