Les travaux de Stefan Strumbel s’inspirent des objets et symboles culturels de sa région tels que les pendules à coucous, les masque en bois des carnavals alémaniques ou des crucifix qu’il agrémente et augmente de détails stylistiques empruntant les codes du street art et du pop art.
Par exemple, il remplace les éléments symboliquement présents sur les coucous – des sculptures de symboles patriotiques – par des motifs associés à la pornographie, à la violence ou à la mort.
La forme extèrieure de l’objet ne trahi pas au premier regard sa portée dérangeante ; méticuleusement sculpté et d’apparence extrêmement solide, l’objet est figé par la laque et peint avec des couleurs criardes qui suggèrent son appartenance superficielle à la culture pop.
Dans cet art de la transformation, les approches traditionnelles en matière d’idéaux, le sentiment patriotique et l’importance de l’appartenance individuellle disparaissent derrière une esthétique qui devient un symbole de richesse, un stigmate d’appartenance à un certain statut social.
L’artiste crée ainsi avec ces objets un monde certes imaginaire mais reflétant néanmoins la réalité sociale. Le concept de patrie (Heimat en allemand) est central dans son travail et traduit ses préoccupations ontologiques ayant notamment trait à la question identitaire.