Cécile Dauchez présente des tirages de sa série «Nerve cells live double lives» (2009), ainsi qu’une nouvelle pièce in situ reprenant le principe de composition de sa pièce «A quoi rêvent les chiens égyptiens» (2010) : des carreaux de plâtre dont les moindres traces sont révélées par leur immersion partielle dans des bains d’encre.
Si cette dernière intervention, qui s’apparente à un mur en perpétuelle construction/déconstruction, est l’acte même de la séparation, la série des «Nerve Cells» semble livrer le secret d’une division cellulaire, à moins qu’il ne s’agisse de leur multiplication. L’artiste explique : «Elles ont été réalisées à partir de reproductions et relevées sur papier d’une succession d’arcs de cercle, semblables aux traces de vibration d’une machine, ou au déplacement d’un objet repérées sur la table d’atelier.»
Les images finales condensent les différentes strates et échelles de représentation (photographie, tracé placé sur table lumineuse, dessin vectoriel) en enlevant toute hiérarchie ou chronologie au processus. Le titre «Nerve cells live double lives» est emprunté à un article d’une revue scientifique qui traite de la découverte d’une nouvelle fonction aux “off cells” : les batônnets qui nous permettent de voir dans l’obscurité. Dans l’article, les scientifiques expliquent la découverte d’une nouvelle fonction (cette fois diurne) à ces cellules : elles seraient également activées pour la vision des objets en mouvement, approchant dans notre champ de vision périphérique.»