Né en 1968, vit et travaille à Séoul.
Accueilli en résidence à Strasbourg en 2005.
Arrivé en France avec le souhait de retourner à la Corée les archives royales de la Dynastie Joseon, l’impossibilité de réaliser ce projet amena Soon Wang Qwon à s’intéresser à une similitude historique entre l’Alsace et Ganghwa-do. Dans Catching the child wall’s shadow, Qwon s’intéresse principalement aux accointances et aux disparités entre la forteresse de Gangwha-do et la forteresse alsacienne de Molsheim. Selon l’artiste, le mur du château transporte un double sens : alors qu’historiquement il a une connotation exclusive et sert à repousser les invasions étrangères, il renvoie également à la nature, la tranquilité et le repos qui apportent la force de guérison. Cette idée est renforcée par la présence des fleurs sauvages rouges. Qwon frotte la surface rugueuse du mur du château avec un morceau de papier ‘hanji’. Les textures sont ainsi transmises unes par unes. Son acte de reconstruction de la forteresse de Molsheim est lié à une volonté de faire revivre les objets dans le temps et l’histoire, qui implique une donnée historique susceptible de rappeler la forteresse de Jongjok. Le frottement de la surface du mur est un acte de réactivation du passé, qui coexiste avec le présent. Le terme « ombre » apparu dans le contenu de l’exposition renvoie à des notions de mémoire, de temps, de passé, de trace.