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Elena Costelian

Elena Costelian est née en 1979 (Roumanie), elle est  diplômée de l’École des Beaux Arts de Nantes et de l’École Supérieure des Arts décoratifs de Strasbourg. En 2009, elle monte Transit, présentée au festival Première au Théâtre au Maillon de Strasbourg. La pièce mêle installation, performance et théâtre et est diffusée sur Arte France et Allemangne. En 2010, elle présente Le désir gonfle une installation participative, commande du Centre Pompidou à Metz. En 2011, elle participe à la biennale d’art Contemporain Evento à Bordeaux. Toujours en 2011, Elena Costelian initie avec Julie Meyer, Sail the world project, autour d’un projet photographique et sonore qu’elles réalisent pendant le temps d’une traversée de l’Atlantique à bord d’un voilier (France – Caraibes). Pour sa première exposition personnelle, elle présente le projet Tchernobyl on tour en 2012 à la Kunstahlle de Mulhouse , dont l’installation La Veillée est accompagnée d’une performance musicale en collaboration avec l’Orchestre Symphonique de Mulhouse. Depuis 2009 elle collabore ponctuellement avec Central Booking puis le centre d’art White Box New-York. Sa première exposition personnelle à New-York à lieu au Center for Book Arts en 2013. Cette exposition est élaborée pendant un temps de résidence à la Friche Belle de Mai et soutenue par Astérides (Marseille) ainsi que le centre d’art CEAAC (Strasbourg).

Le travail d’Elena Costelian est ancré dans un processus lié à l’itinérance et à l’exploration de territoires singuliers dont l’image nous est familière. Ses travaux jouent avec l’idée de déplacements de l’image que nous avons de l’ailleurs. Des lieux témoins de l’histoire contemporaine font l’objet de prises de vues, créant une cartographie sensible qui concourent à une relecture de l’histoire. Images d’instants figés sur la pellicule, résidus de notre Histoire collective, qu’Elena Costelian s’attache à reconstituer en leurs donnant un volume, une échelle ainsi qu’une profondeur de champ. Ces dispositifs de type installation et performance mettent en scène le hors-champ du cadrage photographique et posent la question de la véracité du récit historique figé par l’image. Ces reconstitutions ne sont jamais reproduites d’une manière historique mais leur mode réaliste révèle les simulacres de l’Histoire contemporaine. À travers ses errances, ponctuées de rencontres, l’artiste retranspose dans ces dispositifs scéniques le point d’intersection où s’entremêlent et se superposent la mémoire collective et individuelle; la petite histoire et la grande. « J’envisage le voyage telle une Odyssée en prenant comme point de départ un lieu, un territoire que j’explore afin de bâtir un dispositif servant à reconstituer la trame narrative d’un récit ». La question du voyage, ainsi que la notion d’exotisme qui en découle traverse son oeuvre plastique. C’est en empruntant les itinéraires des possibles que l’artiste convie le visiteur à faire l’expérience sensible d’une invitation à l’ailleurs.

 

Elena Costelian présente, du 13.03 au 12.04.2015 l’exposition Waste Paper for the Blind à l’Espace international du CEAAC.

Exposition(s) en lien :

  Waste Paper for the Blind / Les commensales